La hanche

Traumatologie

Le bassin

Le bassin, ou pelvis correspond aux os situés à la base du tronc qui servent d’attaches pour les membres inférieurs entre la colonne vertébrale et la fesse au niveau de la hanche.

 

Fracture du cadre obturateur

Il s’agit d’une fracture très fréquente chez les personnes âgées suite à une chute sur les fesses. C’est une fracture de l’arceau sur lequel on s’assoit.

Le traitement est non chirurgical et nécessite une décharge pendent 6 semaines en fonction de la douleur.

Fracture du cotyle

La cotyle est la cavité, côté bassin, de l’articulation de la hanche. La fracture du cotyle survient suite à un traumatisme important (accident de la route, chute d’une hauteur élevée).

Lorsque la fracture est non déplacée il convient de maintenir une décharge (marche sans appui) pendant 6 semaines.

Si la fracture est déplacée elle relève d’une chirurgie ouverte par plaque / vis.

 

 

Une dégradation du cotyle secondaire devra être surveillée par des bilans radiographiques. Une chirurgie prothétique (prothèse totale de hanche) pourrait être nécessaire à moyen ou long terme.

Le fémur

La fracture de l’extrémité supérieure du fémur est une fracture fréquente chez les personnes âgées.

On distingue :

  • Fracture du col fémoral,
  • Fracture du massif trochantérien

Cette fracture entraine une impotence fonctionnelle, l’impossibilité de marcher.

Le traitement est chirurgical afin d’éviter la dégradation souvent rapide du sujet âgé.

Fracture du col fémoral

La fracture non déplacée du fémur relève d’une fixation par vissage.

Toutes fractures déplacées justifient de la pose d’une prothèse de hanche permettant une reprise de la marche immédiate en fonction de l’état général du patient.

NB : chez une personne jeune victime d’un accident de la voie publique, la fracture du col est rare. La chirurgie devra donc être conservatrice (fixation de la tête fémorale) afin d’éviter la pose d’une prothèse totale de hanche.

Fracture du massif trochantérien

Les fractures du massif trochantérien apparaissent après une simple chute chez les patients ostéoporotiques.

Parfois un traumatisme à haute énergie (vélo) peut être responsable de ces fractures.

La simple palpation du massif trochantérien déclenche de vives douleurs.

Elles n’entrainent pas systématiquement de déformation du membre inférieur.

Une intervention à type d’ostéosynthèse (chirurgie par vis / plaque ou clou gamma) est indiquée dans la majorité des cas.

 

Pathologie Dégénérative

Ostéonécrose de la hanche

Il s’agit de l’usure progressive de la tête du fémur secondaire à des troubles de la vascularisation osseuse aboutissant à sa déformation et une arthrose secondaire de la hanche (coxarthrose secondaire).

Les causes peuvent être :

  • Post traumatiques,
  • Médicamenteuses (corticoïdes),
  • Toxiques (alcool),
  • Autres : maladies des caissons hyperbares radiothérapie, chimiothérapie etc.

Le traitement médical permet de soulager le patient.

Le traitement est chirurgical pour les stades I et II par forage.

Le traitement chirurgical est prothétique lorsque la tête fémorale n’est plus ronde, ou la zone de nécrose trop volumineuse.

 

La coxarthrose

L’arthrose de la hanche ou coxarthrose est la destruction progressive du cartilage qui recouvre les surfaces articulaires de la hanche : tête du fémur et cotyle.

Les causes peuvent être multiples : dysplasie, antécédent chirurgical ou traumatologique, ostéonécrose, la sérologie inflammatoire chronique.

La cause la plus fréquente reste essentielle : « absence de cause ». Elle est favorisée par l’âge et le surpoids.

Les signes cliniques sont :

  • La douleur dans le pli de l’aine,
  • Face antérieure de la cuisse irradiant au genou et à la jambe,
  • La raideur avec gêne quotidienne : difficultés à mettre ses chaussures ou couper ses ongles du pied,
  • La boiterie,
  • La limitation du périmètre de marche et de son autonomie.

La radiographie standard montre un pincement articulaire, des ostéophytes (becs de perroquet), des géodes (trous dans l’os).

Le traitement est d’abord médical pour soulager (antalgiques, anti-inflammatoires). Quelques séances de kinésithérapie permettent d’éviter un enraidissement trop rapide.

La perte de poids est indispensable.

Dans les cas précoces et chez les personnes jeunes des infiltrations peuvent être envisagées (corticoïdes ou viscosupplémentation).

En cas d’échec ou de stade initial trop évolué, seule la chirurgie prothétique sera à envisager. Il s’agit donc de la mise en place d’une prothèse totale de hanche (PTH).

Une PTH est une articulation artificielle comprenant :

  • La cupule (côté cotyle)
  • La tige fémorale (côté fémur),
  • La tête assurant la mobilité.

Avant l’intervention un bilan complet est prescrit :

  • Sanguin, urinaire
  • Cardiaque
  • Dentaire

Une consultation avec l’anesthésiste permettra l’analyse de l’ensemble des résultats, et d’expliquer le déroulement et le type d’anesthésie.

Dans la majorité des cas, l’intervention par chirurgie mini-invasive est réalisée sous anesthésie locorégionale (rachianesthésie).

La reprise de la marche est débutée le jour même. La sortie est en fonction de la récupération de l’autonomie de J1 à J3.

Dans le cadre de la RAAC (récupération améliorée après chirurgie) un guide d’éducation thérapeutique vous sera remis lors de votre consultation expliquant le processus complet.